Titre : Eté 14, les derniers jours de l'ancien monde.Auteur : 28 auteurs sous la direction de Frédéric Manfrin et Laurent Veyssière.
Editions : Bibliothèque Nationale de France en collaboration avec le Ministère de la Défense.
Année : 2014.
Prix : 39,00 € - 280 pages.
Un très beau livre de presque 300 pages qui nous transporte au début de l'été 1914 afin de nous faire sentir et comprendre cette atmosphère si particulière de cette période d'avant-guerre qui explique le déclenchement de la Première Guerre Mondiale.
Ce livre est le prolongement de l'exposition organisée à la Bibliothèque François-Mitterand qui se tient à Paris du 25 Mars au 3 Août 2014. D'une conception très soignée et agréable à lire, il présente un bon équilibre entre les textes écrits par 28 auteurs différents et les nombreux documents / photos d'époque. On a vraiment l'impression, quand on le tient en main, d'avoir un objet précieux. D'autant plus précieux qu'il délivre chronologiquement toutes les clés pour comprendre le déclenchement de ce conflit dont nous allons bientôt commémorer le centenaire. Ce livre d'histoire, s'il n'est pas le "livre d'histoire idéal", franchement, n'en est pas loin : des textes courts, abordables, agrémentés de nombreuses photos, souvent inédites. Un livre intéressant en somme. On voit par exemple, sur un des clichés datant de Novembre 1912, une scène à peine croyable : six officiers en uniforme, représentant les futurs belligérants (Allemagne, Russie, France, Royaume-Uni, Autriche et Italie), discutent sur le champ de bataille des guerres balkaniques de l'efficacité des tranchées turques qui arrêteront plus tard l'offensive bulgare vers Constantinople ! On sait aujourd'hui combien ils auront chacun l'occasion de mettre en pratique cette étude de cas.
"Eté 14, les derniers jours de l'ancien monde" : lien vers le site internet de l'exposition (Bibliothèque François-Mitterand - Paris).
Vous y trouverez bien entendu une partie des informations qui sont dans le livre mais aussi beaucoup d'autres choses (interviews des auteurs, un parcours expliquant la guerre aux enfants ...).
Titre : Paroles de Poilus - lettres et carnets du front 1914-1918.Auteur : sous la direction de Jean-Pierre GUENO et Yves LAPLUME, en collaboration avec Radio France.
Editions : Les Arènes - collection LIBRIO.
Année : 1998.
Prix : 3,00 € - 192 pages.
Soyons purement vénal : ce qui attire immédiatement vers la collection LIBRIO, livres édités par les Editions Les Arènes, est clairement un prix défiant toute concurrence. Pour 3 € le livre de 192 pages, il n'y a aucune raison de résister. Ceci étant dit (et mis de côté), ce livre donne une vue de l'intérieur de la Première Guerre Mondiale, vision primordiale, souvent poignante. L'expression à la mode aujourd'hui collerait parfaitement à ce livre : il donne à voir la guerre "à hauteur d'homme". Près d'une centaine de lettres de Poilus à leur famille nous est offerte à la lecture, l'occasion pour elles de sortir d'une intimité familiale centenaire et d'un oubli certain. Et c'est Radio France, la célèbre Maison Ronde, qui avait pris l'initiative en 1998 d'essayer de ramener à la surface tous ces témoignages. Ce fut un succès mémorable puisque plus de 8 000 familles avaient répondu à l'appel, si j'ose dire. Il a fallu, à partir de là, un travail énorme pour en faire ressortir, non pas les meilleures, tout du moins les plus significatives et représentatives de l'état d'esprit de nos Poilus. Ces lettres qui ont 100 ans aujourd'hui ne sont pas si éloignées de nous. Les mains de ceux qui les ont écrites, très souvent dans la langueur de la guerre de position, parfois dans la précipitation, sont nos pères, nos grands-pères, voire nos arrière-grands-pères. Il est très facile de s'identifier à eux, d'autant plus que les auteurs introduisent chaque extrait de lettre par une courte biographie du Poilu (sa vie avant la guerre et son parcours militaire). Cette idée rejoint bien évidemment la nôtre et nous ne pouvons qu'apprécier ce point de vue. Il est facile également de souffrir avec eux en revivant des moments incroyables que l'on considèrerait, nous, plutôt comme tirés d'un film alors que c'est bien leur réalité qu'ils (d)écrivent. La phrase qui revient très souvent dans ces témoignages est : "il faut le voir pour le croire". Pour aller dans ce sens, je dirais pour ma part aujourd'hui qu'il faut vraiment le lire pour le croire et pour bien mesurer ce qu'a été ce premier conflit mondial. Si je peux juste ajouter un petit bémol à cet ouvrage : je n'ai pas vraiment adhérer à la présentation en six chapitres sous forme de "saisons" qui semblait être une bonne idée au départ mais qui s'avère être au final déroutante chronologiquement parlant. Cela ne retire en rien l'intérêt de tous ces témoignages.
Titre : Grande Guerre 1914 - 1918.Auteur : IGN.
Editions : IGN.
Année : 2014.
Prix : 7,90 € - carte au 410 000 ème.
Passionné de cartographie comme je le suis depuis longtemps, je n'ai pu que me précipiter sur cette carte qui surfe sur le Centenaire de la Première Guerre Mondiale dont elle arbore fièrement le logo. Tant mieux, car on y découvre précisément les 700 Kms de la ligne de front d'Octobre 1914, de Belfort jusqu'à la Mer du Nord, ainsi que les avancées des troupes allemandes jusqu'aux portes de Paris et les reculs qui ont suivis. Un focus au 290 000 ème est fait notamment sur les régions de trois grandes batailles : Soissons, Arras et bien entendu Verdun. Cette carte qui précise tous les musées, tous les principaux cimetières et lieux de bataille, les vestiges de tranchées et les villages complètement détruits symbolise ce que l'on appelle aujourd'hui le tourisme de Mémoire. Par notre prestation de site internet dédié aux Monuments aux Morts, nous souhaitons nous aussi participer au développement de cette activité. Cette carte qui couvre 114 000 km2 vous aidera sinon à préparer votre prochain séjour sur le terrain "pour voir et apprendre", au moins à situer dans l'espace les récits que vous pourrez faire sur la Grande Guerre. Un objet précieux dans tous les cas donc !
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Paul BODA Paul (Eugène) BODA est né le 23 Février 1889 à Saint-Dié-des-Vosges (88). Sa mère s'appelait Eugénie GIGOUT et son père, qui était alors employé de chemin de fer, Auguste. En 1912, à 23 ans, il se fiance avec Julia ROY qui est âgée de 19 ans. La jeune fille étant mineure ... |
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