Titre : Retrouvez vos ancêtres en 14-18.Auteur : Pierrick BOURGAULT.
Editions : Éditions Ouest-France.
Année : 2014.
Prix : 14,90 € - 251 pages.
Quand on choisit un livre, on le fait souvent intuitivement. Certains éléments nous font envisager une future lecture intéressante. Parfois, cela ne tient pas à grand'chose : la présentation de la première de couverture, la photo en couverture, les couleurs du livre, la qualité de l'impression. Et le titre. Ce titre si important qui vous propose, comme l'on dit en marketing, une "promesse". Pour cette ouvrage de Pierrick BOURGAULT, la promesse est belle : "retrouvez ses ancêtres en 14-18", en d'autres termes, "voilà tous les outils nécessaires pour faire une recherche sur votre grand-père ou votre grand-oncle qui a participé à la Grande Guerre". Forcément, en promettant ça, j'ai été interpelé et j'ai acheté l'ouvrage. Mais voilà ! A la lecture, on s'aperçoit très rapidement que, malgré quelques pistes qu'il est aisé de trouver soi-même sur internet, il y a erreur sur la promesse. Je n'arrive toujours pas à comprendre ce titre qui vous induit en erreur par rapport au contenu. Certes, les 40 premières pages sont en rapport direct avec le titre. Mais tout le reste est en réalité une biographie du grand-père de Pierrick BOUGAULT, artilleur et blessé lors du conflit. Régulièrement, l'auteur (sentant peut-être ce décalage) essaye de remettre dans son contexte historique les détails de l'histoire de son aïeul en nous suggérant que notre propre aïeul aurait pu connaître ou ressentir les mêmes choses. Toujours est-il que je suis resté sur ma faim avec un sentiment doux-amer d'avoir été trompé par ce titre. Et je n'aime pas vraiment ça. Je ne dis pas que le livre n'est pas intéressant. Au contraire puisqu'on y apprend des choses et qu'on a accès à des photos inédites (de famille ou pas). La préface, écrite par Stéphane ESSEL en 2011, livrant son point vue de l'autre côté de la frontière, vaut d'être lue et donne une note encourageante pour la suite ... qui déçoit parce la chose promise n'est pas due. Malheureusement. Et puis, il y a l'avant-dernier chapitre qui donne la parole à une "analyste transgénérationnelle spécialisée en psychogénéalogie". L'auteur essaye par là de nous expliquer que chacun aujourd'hui transporte avec lui (et par conséquent subit) le traumatisme vécu par son aïeul soldat pendant la guerre. Je ne doute absolument pas que les soldats ont reçu un choc énorme et épouvantable. En revanche, je n'adhère pas vraiment à cette idée de transmission transgénérationnelle inconsciente. Ce chapitre "fumeux" m'a laissé perplexe. Alors finalement, conseillerais-je la lecture du livre ? Je dirais, malgré tout, oui à ceux qui souhaiteraient découvrir cette biographie, en toute connaissance de cause ... maintenant !
Titre : Atlas de la PremièreGuerre mondiale.
Auteur : Christophe CLAVEL.
Editions : Éditions Ouest-France.
Année : 2014.
Prix : 16,90 € - 112 pages.
Pour moi qui aime la géographie autant que l'histoire, ce livre est un compromis excellent : pouvoir étudier la Grande Guerre par le prisme des cartes, éléments essentiels de tout bon général en campagne qui se respecte.
L'intérêt de cet ouvrage est multiple. D'abord, sa structure est simple à comprendre et très efficace. Chaque double page traite d'un sujet avec une mise en page claire et agréable : un titre, une carte au minimum (parfois deux, voire trois), quelques photos et un texte court et synthétique. On avance dans le livre de façon chronologique. C'est le minimum direz-vous. Certes, mais, pour moi, cette approche est toujours plus limpide qu'une approche thématique. Deuxième point fort : les cartes. Que ce soit au niveau régional ou au niveau planétaire, on appréhende vraiment bien la dimension de ce conflit. Le dessin qui parle parfois plus que les mots est ici en relation directe avec le texte. Enfin, il est appréciable de trouver vers la fin du livre des thèmes plus généraux comme le bilan social et moral de la guerre, son bilan économique ou encore démographique.
L'auteur nous livre également dans ses dernières pages la biographie rapide de 18 personnalités qui ont marqué cette période ainsi qu'un rappel de la chronologie de 1914 à 1920. Bien sûr, par sa mise en page, ses couleurs, ses illustrations, ses textes et sa structure générale, ce livre ressemble (trop ?) à un manuel pour collégiens/lycéens (que je leur conseille vivement d'ailleurs). Mais, franchement, même si on a largement dépassé l'âge moyen pour se présenter au bac, il n'y a pas de mal à se faire du bien en lisant un tel ouvrage qui donne finalement ce qu'on attend de lui, même beaucoup plus !
Titre : 1914-1918 - Hommage aux Poilus Mémoire de la Grande Guerre.Auteur : Sylvain NÉGRIER.
Editions : CPE Éditions.
Année : 2014.
Prix : 10,90 € - 176 pages.
Autant le dire tout de suite, l'intérêt principal de cet ouvrage réside dans sa collection inédite de plus de 200 photos. Celles-ci sont l'œuvre d'un photographe inconnu dont on ne sait rien. L'auteur du livre avoue ne pas savoir grand'chose excepté qu'il s'agit d'un soldat de l'Armée française, officier de l'aviation, renseignements obtenus grâce à quelques autoportraits. Il est vraiment dommage de ne pas en savoir plus. Pourquoi l'auteur ne nous raconte-t-il pas comment il a eu ses photos en main par exemple ? Comment elles étaient conservées ? Qui les détenaient ? Quelle a été leur parcours depuis 1918 ? C'est un pan d'une histoire personnelle qui manque et auquel chacun de nous, qui cherchons dans notre passé familial les traces d'un aïeul "poilus", aurait pu s'identifier.
Toujours est-il que nous possédons ces photos, dont certaines sont dans un état de conservation (et de reproduction donc) limite pour être éditées. Pour la plupart, elles sont dignes d'intérêt. Le souci est vraiment le manque d'information. A priori, elles n'étaient pas légendées. De ce fait, l'auteur du livre, dont le but est de les commenter, émet des suppositions qui n'engagent que lui et qui ne m'ont pas spécialement convaincu. Il est d'autant plus difficile d'adhérer au texte que, à de (trop) nombreuses reprises, la référence à la page de la photo commentée ... n'est pas la bonne. On jongle au début mais cela devient vite agaçant.
Malgré cela, et parce que le livre est vendu à un prix minime, il ne faut pas hésiter à se le procurer pour revivre le quotidien des poilus, pour croiser leurs regards, pour décrypter leurs attitudes et peut-être leur pensées.
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Paul BODA Paul (Eugène) BODA est né le 23 Février 1889 à Saint-Dié-des-Vosges (88). Sa mère s'appelait Eugénie GIGOUT et son père, qui était alors employé de chemin de fer, Auguste. En 1912, à 23 ans, il se fiance avec Julia ROY qui est âgée de 19 ans. La jeune fille étant mineure ... |
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